Longueur : 3,7 km
Dénivelé positif cumulé: 78 m
Météo: Soleil, 23°c, ça chauffe, pas d'ombre ici.
Paysage / Terrain: Nous ne pouvions terminer notre périple sans aller voir les célèbres amoncellements de granit rose, après une journée de récupération. Mais d'abord: savez-vous d'où proviennent ces gigantesques blocs? Ce sont des bulles de magma âgées de quelque 300 millions d'années! L'érosion leur a donné des formes parfois surprenantes qui, à la manière des nuages, éveillent l'imagination. Parmi les plus célèbres: "la bouteille" (voir photo). Ces empilements improbables de marshmallows géants, qui changent de couleur au gré de la lumière, bordent le sentier (plus précisément l'allée de granit rose) de long en large. Une allée très très fréquentée, et c'est d'ailleurs en touristes que nous décidons d'aborder cette promenade. De toute façon, chaussures et équipement de rando ne se justifient pas ici, et les bâtons sont interdits.
Balisage: Un peu passé au second plan pour l'aspect GR. Plus axé "information touristique".
En chemin: Des touristes dont nous, des joggeurs, des touristes, des joggeurs, des touristes, des joggeurs qui slaloment entre les touristes, des murs en granit rose, un phare en granit rose, une ancienne guérite de douanier en granit rose, des plages roses, la vie en rose, l'apothéose avant la pause; trêve de prose car maintenant on se repose et ça s'arrose!
Guide : Topo-guide 346: Côte de granit rose: Trégor morlaisien (Fédération Française de la Randonnée Pédestre, 2011)
Le mot de la fin: Après avoir arpenté 150 km de sentiers le long des côtes bretonnes, nous retenons plusieurs choses:
-C'était une expérience incroyable, parfois difficile physiquement, mais avant tout marquée par des paysages sublimes et une galerie de portraits qui restera dans nos souvenirs.
-Le sentier des douaniers n'est pas le plus ardu des GR. Cependant, il ne faut pas le sous-estimer; certaines portions sont périlleuses. Les panoramas sont variés, aucune monotonie chronique n'est à craindre.
-Les endroits que nous avons préférés sont les côtes de Plouha et de Plougrescant, et les rives du Trieux, pour leur morphologie sauvage et pour les belles rencontres.
Et après? Pour une éventuelle prochaine rando itinérante (l'envie est là!), voici ce qui nous semble important, d'après les enseignements tirés de ce premier GR:
-Se procurer le guide AVANT de préparer l'itinéraire; ça évite des surprises comme: 27 km dont une bonne partie dans les falaises le premier jour (27???!!! dans les falaises???!!!). Ça permet aussi de prévoir les transferts en transports en commun ("Tiens, ce bus ne circule pas le dimanche; on est quel jour là?" "Dimanche...")
-Repérer à l'avance tous les lieux "utiles": ravitaillement, retrait d'argent, laveries automatiques, etc.
-Emporter des bâtons de marche. Pour ma part, j'hésitais avant de partir. Maintenant, c'est: jamais plus sans mes bâtons! Ils sont indispensables pour: utiliser la force des bras quand les jambes démissionnent, se frayer un chemin dans la végétation dense, tester la stabilité du sol, éviter de glisser, grimper, se protéger d'un animal qui semble menaçant, etc. Seul inconvénient: je n'ai pas de troisième main pour tenir le guide et le consulter régulièrement. Si quelqu'un connaît une astuce pour garder ce guide à portée de main sans qu'il soit une gêne, c'est bienvenu! (j'ai testé la poche du pantalon et la ceinture, mais bof...)
-S'aménager l'une ou l'autre journée de pause. Pour récupérer un peu, pour laver le linge, mais surtout pour pouvoir profiter plus de l'endroit et des personnes rencontrées.
-Sélectionner des hébergements de préférence répertoriés en "accueil rando". Pour le service, et aussi pour la proximité avec le GR. Après avoir marché toute la journée, les derniers mètres voire kilomètres pour rejoindre la chambre sont les plus pénibles. Ou bien il faut s'assurer que le responsable des lieux fera la liaison entre le sentier et l'hébergement, c'est un gain de temps et d'énergie très appréciable (comme ce fut le cas chez Monsieur Derrien à Plougrescant).
-C'est bien connu, mais tellement important qu'il faut le répéter encore et encore: alléger son sac au maximum. Pour nous, le sac fut la plus grande difficulté rencontrée. Le transfert des bagages est une option séduisante pour mieux profiter du voyage. En ce qui nous concerne, nos avons marché quatre jours avec sac, et quatre jours sans.
-Enfin, la boussole est ESSENTIELLE, elle ne tombe jamais en panne de batterie, les pansements pour ampoules sont vivement conseillés, et les poches à eau type Camelbak, vraiment très pratiques.
Et voilà, à bientôt pour de nouvelles balades ici et ailleurs! 🙂